Les journées sont beaucoup plus courtes en ce moment. Certes ! Les températures ont aussi quelque peu chuté. Cela ne veut pas dire pour autant qu’il faille laisser de côté l’eau libre. Entendons-nous bien, il ne s’agit pas là d’une invitation à aller barboter en milieu naturel au mois de décembre. Encore que la période des fêtes est souvent propice à ce type d’initiatives. Non, nous disons plutôt que beaucoup de spécifiés de la discipline peuvent être travaillées en piscine durant l’intersaison. Une façon à coup sûr de démarrer 2020 sur les chapeaux de roues.

Vous souhaitez vous adonner à la natation eau libre l’été prochain ? Alors ne perdez pas de temps et profitez des prochaines semaines pour parfaire votre technique. C’est l’un de enjeux de la préparation de hors saison. Et contrairement aux idées reçues, bien que toutes les conditions ne soient pas réunies, il est tout de même possible de s’entraîner aux spécificités de l’eau libre en bassin. Attardons-nous quelques instants sur des exemples :

• Apprenez à lever la tête

Tout nageur qui a déjà évolué en milieu naturel sait combien il peut être difficile de se repérer lorsque l’on est au raz de l’eau. Et pour peu que les conditions météo soient difficiles, qu’il y ait des vagues ou que le soleil se reflète sur l’eau, alors là, cela devient presque mission impossible pour celui qui ne s’y est pas préparé.

Pourtant, l’orientation est essentielle en eau libre. Que ce soit en situation de course ou non d’ailleurs. En effet, savoir s’orienter permet de se rendre d’un point A à un point B de la plus courte des façons et donc de minimiser ses efforts. En d’autres termes, sans une bonne technique d’orientation, vous risquez de parcourir une distance superflue et de vous exposer plus rapidement aux effets de la fatigue.

Mais il est loin d’être aisé d’exceller en la matière. Ainsi, prenez le temps de vous y attarder lors de vos entraînements. Pour cela, repérer, comme vous le feriez en milieu naturel, mais cette fois sur le bord du bassin, un élément fixe facile à identifier (l’horloge, le sauveteur à son poste de surveillance ou bien encore l’entrée des vestiaires) et entraînez-vous à sortir la tête de l’eau. Bien évidemment, une technique maîtrisée ne se résume pas au simple fait de lever la tête. Alors pour retrouver les détails complets et commencer à travailler techniquement, pensez à consulter notre article : Apprenez à garder le cap.

• Surfez sur la vague

Voici un autre élément fondamental de la panoplie du parfait nageur eau libre qu’il faut absolument que vous appreniez à maîtriser. Car là encore il est question d’économie d’énergie. En eau libre, et particulièrement lors d’une course, la proximité avec les autres nageurs fait que vous bénéficier sans vraiment le savoir des effets du drafting. Mais réussir à prendre l’aspiration, car c’est bien de cela qu’il s’agit ici, de façon optimale de surcroît, nécessite une certaine pratique.

Et le jeu en vaut la chandelle car nager dans le sillage d’un nageur – ou « drafter » – vous permettra soit de nager plus vite qu’à l’accoutumé (si le nageur qui vous précède est plus rapide que vous), soit de réduire les efforts nécessaires pour évoluer à une vitesse donnée. Finalement, entraînez-vous à prendre la vague et à en ressentir les effets. Quelle technique vous convient le mieux et laquelle vous apporte le plus de bénéfices : nager dans les pieds ou à hauteur des hanches du nageur qui vous précède ? Pour plus de détails, reportez-vous à cet article : Apprenez à prendre l’aspiration.

• Faites-vous chatouiller les pieds

Il n’y a sans doute rien de plus déplaisant lorsqu’on nage ! Pourtant il est important de s’y habituer car cela est inévitable en situation de course. Même si la plupart du temps, les nageurs qui vous entourent ne le font pas de façon volontaire. Quoique. S’y accoutumer vous permettra alors de réagir plus sereinement lors d’une épreuve, qui plus est lorsque le stress qui entoure l’événement est déjà bien présent.

• Nagez en paquet

Travailler cet aspect nécessite de faire appel à quelques partenaires d’entraînement et de bénéficier d’une ligne d’eau entière. Mais ressentir ce qu’est de nager dans un paquet peut être salutaire.

En effet, évoluer épaule contre épaule avec d’autres nageurs est une situation courante en eau libre, mais qui peut être source d’anxiété et d’énervement. Pourtant, il ne s’agit pas ici d’essayer de se battre contre ceux qui vous entourent mais plutôt d’apprendre à construire son propre espace personnel et à le conserver.

En réussissant à nager « normalement » encadré de nageurs, vous ressentirez moins l’effet claustrophobique de la situation, et n’en serez que plus relax et concentré sur votre course. Variez aussi l’intensité et la vitesse de nage : vous serez alors prêt à faire face à toutes les situations de coude à coude.

• Ne jamais prendre appui

Se préparer à nager en eau libre, c’est aussi apprendre à ne jamais prendre appui au mur. D’abord parce que c’est une situation que vous ne retrouverez pas en milieu naturel. Mais aussi, parce que rendez-vous compte du nombre de mètres que vous perdez à chaque fois que vous prenez un appui : 2 à 3 mètres avant pour préparer votre virage et 7 m après la poussée. Soient une dizaine de mètres à chaque fois. Faites le compte sur une séance complète ! Et cela sans compter les efforts que vous minimiser. Apprenez plutôt à repartir et à ré-accélérer sans prendre appui, ou si vous en avez la possibilité à travailler pourquoi pas votre technique de passage de bouée.

 

Bien sûr, ce ne sont que quelques exemples et il existe d’autres aspects sur lesquels vous pouvez porter votre attention : le passage de bouée, nous en parlions, le départ dans l’eau, la technique de respiration… Nous en sommes conscients. Toutefois, l’objet de cet article n’était pas d’être exhaustif mais plutôt de vous faire prendre conscience qu’il est tout à fait possible – et souhaitable – de travailler votre technique eau libre en piscine dès que vous le pouvez. Vous ne vous sentirez que plus confiant et ne serez que plus performant lorsque la saison débutera.