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22 Oct 2019

L’eau est froide ? Pas de panique !

Les températures chutent. Pourquoi ne pas alors tenter une expérience eau libre en eau froide ? Il est vrai que la culture de la baignade hivernale est moins présente en France que dans d’autres pays. Les nageurs scandinaves et britanniques sont plus aguerris à l’exercice. Pourtant nous n’en sommes pas moins capables. Tout est en grande partie question de préparation et d’acclimatation du corps. Pas si facile allez-vous dire, car la simple idée de glisser un orteil vous fait frissonner. Et vous n’avez pas tort : avant de plonger, certaines barrières psychologiques doivent tomber.

 

L’enjeu est de garder le contrôle de son esprit à mesure que vous progressez dans l’eau. Dans le cas contraire, le risque sera de laisser la place à des émotions négatives et d’être submergé par la panique. Un esprit inflexible passe donc avant tout par la « positive attitude ».

Une attitude positive, c’est d’abord connaître ses limites. Ne vous élancez pas seul au beau milieu d’un lac au mois de janvier si vous n’avez jamais nagé en eau froide. Ça tombe sous le sens, mais rappelons-le quand même. Se fixer un objectif réalisable vous permettra de vous concentrer pleinement sur ce que vous faites plutôt que sur les éventuelles inquiétudes qui pourraient découler du risque que vous prenez.

D’ailleurs, ne polluez pas votre esprit de scénarii d’anticipation dramatiques du type : « que se passera-t-il si le froid me submerge ? » ou « que faire si je n’arrive plus à avancer ? ». Ou alors à minima, essayez d’y apporter des réponses concrètes. S’élancer avec des plans précis en tête, et s’y référer vous aidera à surmonter les moments difficiles : « si j’ai vraiment trop froid, que je ne peux plus avancer, je fais signe au bateau qui me suit, je sors de l’eau et je m’enveloppe dans la couverture que j’aurais apportée ».

Malgré tout cela, votre motivation est au plus bas au moment de vous mettre à l’eau ? Connaître ses vraies motivations peut aussi vous aider : rappelez-vous alors pourquoi vous êtes là. Tenter l’expérience pour le fun parce que vous pensez que ça va être une super expérience ou le faire parce que quelqu’un d’autre vous a dit que c’était super peut faire une grosse différence sur la façon dont vous allez gérer le froid.

Finalement, créez-vous l’environnement le plus favorable possible. Dans la difficulté, parlez-vous, et bannissez le vocabulaire anxiogène. Oubliez le  » Mais qu’est-ce que je fais là ? » ou le « C’est décidément pas fait pour moi , »et préférez plutôt « Nagez en eau froide, c’est compliqué, mais je vais aller au bout ». D’ailleurs les nageurs plus aguerris ont une approche généralement beaucoup plus positive, et s’y référent régulièrement quand cela devient difficile. Ils se sentent plus capables de faire quelque chose que tout un chacun et réussissent à se projetter plus facilement dans le succès. Laissant de côté les conséquences d’un échec.

D’ailleurs, ces nageurs intègrent couramment la projection mentale dans leur préparation : visualisez-vous en train de réaliser avec succès et avec plaisir chacune des étapes qui vous conduisent vers la réussite de votre tentative. Une photo de vous en état d’accomplissement en sorte, qui vous gonflera à bloc et atténuera vos craintes. Ça vaut peut être le coup d’essayer.