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29 Mai 2020

Open Swim Stars Paris : les médaillés de la fidélité – Partie 1/2

Cette année, nous devrions pouvoir célébrer la 6ème édition de l’Open Swim Stars Harmonie Mutuelle Paris. Depuis 2015 et la création de l’événement dans la capitale, l’engouement qu’il suscite n’a cessé de grandir au fil des années, aussi bien auprès des nageurs aguerris que des néophytes qui se réunissent chaque mois de juin pour partager leur passion de l’eau libre. Parmi eux, certains sont particulièrement fidèles et reviennent plonger depuis 6 ans au début de l’été dans le Bassin de la Villette. Voire plus pour certains déjà présents en 2012 alors que le projet de réhabilitation de la Traversée de Paris à la nage devait avoir lieu dans la Seine, plus de 70 ans après sa disparition.

Au moment du confinement début mars, 8 d’entre eux avaient déjà validé leur participation. Nous sommes allés à leur rencontre pour en savoir un peu plus sur eux, comprendre qui ils étaient, et quels étaient leur rapport à l’eau libre et aux Open Swim Stars. Ils ont tous accepté (et nous les en remercions) de se livrer au jeu de l’interview. Cette semaine, nous vous proposons de découvrir nos échanges avec les 4 premiers d’entre eux. 

 

Marie Lesavre (à droite sur la photo) est âgée de 43 ans. Cette gérante d’un site Internet n’a pas vu son activité numérique bouleversée par le confinement, et a donc pu parfaitement travailler depuis la maison. Si les trois dernières semaines n’ont pas non plus réellement chamboulé son quotidien, elle admet tout de même « naviguer à vue » quant à ce qu’il adviendra dans les mois à venir. Pourtant « naviguer », elle en a l’habitude, elle qui nage depuis de nombreuses années, et notamment en eau libre après qu’elle ait découvert la discipline il y a 5 ans en s’inscrivant à la 1ère édition de l’Open Swim Stars Harmonie Mutuelle Paris « pour rigoler, parce que c’est plutôt marrant de faire un événement en extérieur à Paris. L’eau libre, c’était un défi pour moi. » Cette découverte fut une révélation pour la nageuse et triathlète qui s’est depuis essayée avec succès à d’autres sports outdoor, comme la voile ou le kitesurf. Au-delà de la proximité géographique, c’est le côté convivial de l’événement qui l’attire, où elle peut nager avec ses amis sans penser au chrono : « C’est sympa de pouvoir se surpasser sans prise de tête. » nous a-t-elle confié. Elle souligne également le côté exceptionnel de l’événement, de par la rareté de ce type de manifestations autorisées dans les eaux parisiennes : « C’est un événement officiel, autorisé par la mairie, et c’est un plaisir de soutenir une initiative qui nous permet de vivre un moment intense comme celui-ci en toute légalité. » Ses 5 participations à l’Open Swim Stars Paris ont aussi été l’occasion pour elle de vivre des moments dont elle se souviendra : « l’année dernière, je me suis fait doubler par la droite par Théo Curin. J’ai été soufflée par sa technique de nage ! Aussi, lors d’une autre édition, je me suis faite interviewer à ma sortie de l’eau, alors que j’avais un peu de vase sur le visage. Je ne l’ai su que lorsque mes collègues m’ont envoyé l’extrait du reportage quelques jours plus tard. J’étais terriblement gênée (rires) ». Malgré cette petite mésaventure, elle entend bien se lancer pour la 6ème fois dans le Bassin de la Villette au mois de juillet, toujours en toute décontraction.

Comme Marie, Laurent Berger fait passer le plaisir avant la compétition : « je suis très sportif, mais par contre pas du tout compétiteur. Je n’ai en aucune manière l’ambition d’aller chercher un temps ou une performance ». Cela n’empêche pas cet ingénieur logisticien dans l’industrie de 57 ans de présenter de sacrés faits d’armes, avec notamment pas moins de 15 participations à des IronMan. Ses premiers contacts avec l’eau et la natation remontent à 2004, lorsqu’il se lance pour préparer des défis sportifs dont le premier sera l’IronMan de Nice en 2009, 5 ans après ses débuts en tant que nageur en bassin, mais aussi en eau libre. Car Laurent n’a pas attendu avant de tenter l’expérience en milieu naturel : « Très honnêtement, je m’ennuie en piscine. Cela reste sympathique, mais je reste sur ma faim. L’eau libre, c’est la vraie vie, la vraie natation, celle qui apporte du relief à la pratique. » On l’aura compris, il s’est laissé séduire par les compétitions d’eau libre, comme les Open Swim Stars dont il loue « l’esprit de cohésion, où les premiers attendent les derniers à la sortie de l’eau », mais également « la sécurité sans faille ». Pour lui, la proximité géographique n’a que peu influé sur son choix de nager à Paris : « Pouvoir nager dans la capitale, c’est vraiment une chance. Très franchement, même si j’habitais Saint-Étienne ou Quimper, je serais quand même venu. C’est une épreuve qui a beaucoup de personnalité ». Du côté des anecdotes, Laurent se souvient d’une situation cocasse survenue l’année dernière : « Pour me rendre au départ de l’épreuve du 5 km, j’ai pris la 1ère navette que j’ai croisée, mais je me suis vite rendu compte que je m’étais trompé. Celle que j’avais empruntée m’emmenait au départ du 10 km, bien loin du lieu de départ de mon épreuve ! Mais heureusement, le chauffeur a été très sympa, et a pu me déposer au bon endroit juste après, et j’ai pu participer à l’épreuve sans encombre (rires) ». Cette saison, il espère participer une nouvelle fois à l’Open Swim Stars Harmonie Mutuelle Paris, mais aussi à d’autres événements, comme le raid « Île Dumet – Piriac », organisé par la SNSM, et l’IronMan du Portugal, qui se tiendra si tout va bien en septembre.

Isabelle Boisseau est de la même génération que Laurent. Cette cadre à la SNCF de 55 ans, passionnée de sport et de voyages, a plutôt bien vécu le confinement, restant mobilisée en télétravail. Le déconfinement est tout de même une libération pour elle, qui peut depuis reprendre le vélo. « En revanche, pour la natation, en ce moment c’est compliqué. » concède-t-elle. Ce sport, elle le pratique depuis qu’elle est petite. Mais suite à l’apparition de quelques problèmes de dos, elle a intensifié sa pratique, allant jusqu’à nager 6 fois par semaine. En complément des compétitions de triathlon, auxquelles elle participe depuis 2010, elle s’est lancée en eau libre il y a 5 ans : « En piscine, on tourne en rond. L’eau libre, ce n’est vraiment pas pareil : une fois que le départ est donné, on est libre, on a de la place, ça permet de nager de façon plus libérée, en tout cas bien plus qu’en piscine. Ça permet aussi de voir d’autres horizons. » Autant de raisons qui l’ont poussée à s’intéresser aux Open Swim Stars Harmonie Mutuelle, qu’elle a découvert grâce à son club de triathlon. Sa première participation à l’événement parisien fut d’ailleurs un succès, puisqu’elle y décrocha un podium sur 1 km, en catégorie vétéran. Elle fera même mieux à l’Open Swim Stars Lyon la même année, en montant sur la première marche du podium sur la même distance. A propos de l’Open Swim Stars Paris, Isabelle note la « bonne organisation, bien structurée » et la présence de « vedettes, très sympathiques et à qui on peut demander des autographes (sourire) ». Elle loue également la bonne évolution de l’événement, qui a su accueillir dans de bonnes conditions de plus en plus de nageurs au fil des années, et proposer de nouvelles épreuves, comme la nage avec palmes ou le swimrun. Ces prochains mois, Isabelle compte participer à l’Open Swim Stars Paris ainsi qu’à celui de Lyon, mais également au Défi Monte Cristo et aux Défis Quiberonnais en Bretagne. De quoi assouvir, à n’en pas douter, sa soif de liberté et de nouveaux horizons.

Pour finir cette première série, c’est à Gabriel Malo que nous nous intéressons. Ce chef de projet à la RATP de 43 ans a connu quelques difficultés au début de sa mise en télétravail, mais elles se sont finalement vite estompées par la suite. Côté sportif, il a pu se maintenir en forme tout au long du confinement grâce à l’aide apportée par son club de natation, Paris Aquatique : « Le club a tout de suite mis en place des entraînements tous les soirs, orientés sur la musculation pour les nageurs et que tous les membres ont suivi. Ça permet de conserver de la motivation, de garder un esprit de groupe, même à distance. » Il espère toutefois vite pouvoir reprendre l’eau libre, discipline dans laquelle il s’est lancé il y a 10 ans. Nageur de bassin puis pratiquant de water-polo dans ses jeunes années, il s’est tourné vers la nage en milieu naturel peu après son inscription au Paris Aquatique, qui était à l’époque le seul club parisien à proposer une section dédiée à l’eau libre. Il s’est vite laissé séduire par cette discipline, qui lui permet notamment de « coupler sport et découverte », et de nager en groupe, de façon plus collective qu’en piscine. De cette passion est née une envie de compétition dans les années qui ont suivi, en France mais aussi au Québec, sa région natale, avec par exemple la participation à une course de 5 km au lac de Memphrémagog, à la frontière américaine. Du circuit Open Swim Stars, qu’il suit depuis la Traversée de Paris à la nage en 2012 malheureusement annulée les jours précédents, il souligne la bonne ambiance et la grande accessibilité : « Avant les Open Swim Stars, il n’y avait que le circuit de la FFN, et sur certaines courses, on ne se sentait pas vraiment à notre place. Il manquait un circuit grand public, plus convivial et inclusif, pour valoriser l’aspect sportif, et c’est ce qu’a pu apporter le circuit Open Swim Stars. » Cette convivialité, il a pu la partager avec sa famille, venue le supporter en 2018 : « Mes parents m’ont accompagné tout au long de ma course, c’était un moment fort. Ils m’ont inscrit à mes premiers cours de natation à l’âge de 5 ans, c’est donc en grande partie grâce à eux que j’ai pu apprendre à nager. » Il retient également une rencontre inattendue en sortie de course : « Une fois, sur le ponton, je suis tombé nez-à-nez avec Anne Hidalgo, la maire de Paris. Je crois qu’elle venait voir son fils qui nageait, mais je pense aussi que cela témoigne de son soutien à l’organisation de ce type d’événements sportifs dans Paris. C’est une bonne chose. » Cet été, il espère participer aux Open Swim Stars de Paris, Nyon et Lyon, ainsi qu’à celui de Strasbourg si son agenda le lui permet. Cela devrait permettre à ce compétiteur, ayant notamment participé aux Championnats d’Europe Master au lac Bled en Slovénie sur 5 km en 2018, ainsi qu’aux Championnats du Monde des Maîtres de la FINA à Montréal en 2014, de retrouver le goût de l’effort.

 

Comme vous le pouvez le voir, les profils des nageurs Open Swim Stars sont très variés. Que l’on soit jeune ou moins jeune, grand sportif comme débutant, tout le monde peut venir y profiter des joies de l’eau libre. Pour vous en rendre compte encore davantage, ne manquez pas la prochaine newsletter et les 4 derniers témoignages. Nul doute que nos fidèles nageurs nous réservent des surprises !