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19 Juil 2019

Premiers pas en eau libre, quelle distance choisir ?

Avant de s’élancer en eau libre, notamment lorsqu’il s’agit de participer à un événement tel que les Open Swim Stars, nombreux sont ceux qui s’interrogent – à juste titre – sur la distance la plus opportune et la plus adaptée à leur niveau. Une question essentielle à considérer pour éviter d’être à court de souffle en pleine mer ! Lieu de pratique, météo, capacités physiques… Bien des éléments sont à prendre en compte avant de plonger dans le grand bain. Alors pour réussir votre première expérience en milieu naturel, voici quelques conseils.

 

Appréhendez votre lieu de pratique. La particularité de l’eau libre, et c’est la raison pour laquelle on adore cette discipline, réside dans le fait que l’on plonge en milieu naturel. Un rendez-vous avec la nature qui implique de se soumettre aux éléments. Les courants, les vagues, la température de l’eau, la météo, le vent, la faune (les méduses par exemple)… Tous ces paramètres impacteront votre expérience. Il est donc primordial d’y porter un intérêt particulier avant de s’élancer et de déterminer la distance qui vous correspond. D’autant que les conditions peuvent changer d’un jour à l’autre et même parfois durant une même session de nage.

Vous ne nagerez pas de la même façon, vous l’aurez compris, si vous vous élancez en lac, en mer ou en rivière. S’il y a des vagues ou si l’eau est calme. S’il y a du vent, si l’eau est froide ou si la luminosité est réduite. Bref, une même distance peut paraître plus ou moins facile à réaliser selon les caractéristiques du milieu naturel dans lequel vous évoluez. Avant de vous élancer, donc, renseignez-vous sur les conditions et repérez les lieux. Il en va de d’abord de votre sécurité.

 

Confrontez-vous à Mère Nature. Lors de vos premières séances, nous vous recommandons de vous cantonner à 10-15 minutes d’effort. Ne vous fixez pas de distance, le but étant avant tout de prendre du plaisir et de ressentir les premières sensations. Et même si vous êtes un très bon nageur, n’excédez pas 30 minutes. Nager en milieu naturel est plus fatiguant et vous n’aurez pas de mur auquel vous raccrocher si jamais vous étiez pris d’un coup de mou.

Si vous prenez part à un événement eau libre pour la première fois, veillez à tester la discipline au minimum une fois avant le départ de votre épreuve. Une première mise à l’eau pour observer la réaction de votre corps à l’eau froide (si c’est le cas), prendre conscience des courants, de l’effort à fournir mais aussi tester votre matériel. Vous serez ainsi bien plus détendu le jour J et profiterez davantage du moment présent !

 

Choisissez la bonne distance. Une vieille coutume consiste à dire qu’on ne peut nager en une séance eau libre que la moitié de ce que nous sommes capable de nager en une semaine d’entraînement en piscine. Cela vous donne déjà un premier aperçu de la distance que vous êtes capable de réaliser. Quoiqu’il en soit, de façon générale, veillez à prendre du recul sur vos capacités, et ne les surévaluez jamais. À l’inverse, par prudence, veillez plutôt à les sous-évaluer.

Et avant de vous inscrire à un événement eau libre, si tel est votre objectif, vous devez être capable de réaliser au moins 1 km en piscine sans vous arrêter. Bien souvent, un temps limite pour effectuer l’épreuve est fixé par les organisateurs. Une mesure de sécurité qui doit vous permettre de juger de votre niveau et vous empêcher de plonger tête baissée.

 

Entraînez-vous à l’effort. Quelle que soit la distance retenue, préparez-vous en vous entraînant régulièrement (au moins deux fois par semaine). Evidemment, nous sommes nombreux à ne pas avoir la chance de nous entraîner en milieu naturel. Effectuez donc vos séances en piscine tout en essayant dans la mesure du possible de récréer les conditions de l’eau libre.

Pour cela, réalisez des séances avec de longues distances à enchaîner (400 ou 500 m, voire plus) sans vous arrêter. De la même manière, sans gêner les autres nageurs, vous pouvez réaliser vos virages sans prendre appui sur le mur de façon à solliciter davantage vos bras et vos jambes. Et si vous en avez l’opportunité, privilégiez les entraînements dans un bassin de 50 m, les appuis au mur seront ainsi moins fréquents.

 

Vous l’aurez compris, en eau libre, la distance que vous pouvez parcourir dépend de l’environnement, de vos capacités et de votre assiduité aux entraînements. Veillez à bien prendre en compte ces paramètres avant de vous élancer. Et n’oubliez pas, peu importe la distance parcourue, le principal est de prendre du plaisir en nageant, de faire corps avec la nature !